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L'occultisme ne s'épanouit vraiment que lorsqu'il est soumis au Divin. La Mère

LE LIVRE DES SEPT STATUES VIVANTES


Voici un texte absolument merveilleux et instructif concernant l'alchimie. A travers la parole du Fils du Soleil nous est transmis un ensemble de connaissances très profondes. Un texte classique qui mérite une lecture attentive et minutieuse. La partie sur la luminescence des corps et la création du monde de part l'origine de la lumière divine nous fait entrevoir les rapports profonds entre l'alchimie et le corps de lumière de l'homme, le corps de gloire . 
Pour une étude complète de ce texte, se référer au singulier et précieux ouvrage de Henry Corbin , "L'alchimie comme art hiératique", consacré exclusivement à l'alchimie avec trois études issues de textes inédits traduits directement des manuscrits originaux que sont le  "Livre de la preuve", le "Livre du Glorieux",  le "Livre des sept Statues".
La statue vivante "Fils du Soleil" qui prononce la parole sacrée, n'est pas sans rappeler le témoignage de Pline l'ancien dans son Histoire naturelle que Michaël Maïer évoque dans Les Arcanes très secrets : "On avait installé à Bérose une statue à la langue d'or"( VII, 37).



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Le Livre des sept Statues


Quatrième de couverture

" La preuve en est, nous dit Jaldakî, le grand philosophe alchimiste d'origine iranienne (XIVe siècle), que la statue ne devient une Statue qu'après qu'on l'a extraite et transférée hors de sa matrice originelle. Et elle ne devient statue présentant un corps, qu'après un ensemble de travaux, de traitements et d'opérations... Et elle ne parle la langue que parle de lui-même son état dans le plus éloquent des discours, que lorsqu'elle est devenue spirituelle, humaine, angélique, solaire, éclairante, irradiante, lumineuse, d'un rang sublime. " 
" Lorsque l'on commence l'étude d'un traité d'alchimie, la lecture des premières pages se passe en général très bien, constate Henry Corbin. Brusquement nous faisons une chute dans le vide parce qu'il nous manque la clavis hermeneutica ". Tout à la fois vision du monde, pratique opératoire et voie de réalisation spirituelle, l'alchimie est probablement l'une des branches de la pensée humaine dont l'approche est la plus difficile, dont les exposés, destinés aux seuls initiés, donnent le moins de prise à nos concepts et à nos réflexes mentaux courants. Au cours de son exploration des divers domaines de la spiritualité islamique, Henry Corbin avait évoqué le rôle particulier et l'importance de l'alchimie comme voie d'accès au réel métaphysique. 
Le présent volume consacré exclusivement à l'alchimie, regroupe trois études issues de textes inédits traduits directement des manuscrits originaux. Parmi ceux-ci, le Livre des sept Statues est d'une importance capitale pour plusieurs raisons. En premier lieu, il s'agit d'un texte grec pour lequel nous ne disposons que de la version arabe. En second lieu, ce texte est un témoin majeur de la tradition hermétiste de l'Iran. Enfin il nous éclaire au mieux sur la conception de l'alchimie comme art hiératique.


Biographie de l'auteur

Philosophe, orientaliste, historien des religions, Henry Corbin a bouleversé notre connaissance du monde musulman et de l'islam iranien, en particulier. Il est l'auteur, notamment, de Temples et Contemplations, L'Archange Empourpré, Le Paradoxe du Monothéisme (L'Herne. 2003) ; L'Imam Caché (L'Herne, 2003).

Henry Corbin


Henry Corbin (né à Paris le 14 avril 1903 et mort à Paris le 7 octobre 1978) est un philosophe et orientaliste et historien des religions français.

Il est l'un des rares philosophes à traiter de l'islam iranien en général et de la gnose chiite en particulier.

Corbin a traduit, interprété et édité quelques-uns des classiques de cette tradition, dont les grands noms tels que Sohrawardi, Molla Sadra Shirazi, Rûzbehân Baqlî Shîrâzî et aussi le soufi Ibn Arabi et son disciple chiite Haydar Amoli, élargissent peu à peu un horizon philosophique lui aussi en voie de mondialisation.



Un extrait du postlude d'Henry Corbin à ce texte:

POSTLUDE

  [...] Nous ne pouvons malheureusement pas poursuivre plus loin ici la traduction du discours prononcé par le Fils du Soleil dans son Temple. Nous voulions surtout prendre date et donner une idée de ce récit visionnaire, qui typifie au mieux l'idée que nos alchimistes se faisaient de leur science comme d'une haute science spirituelle. Le prône de la Statue d'or, Fils du Soleil, va maintenant faire un retour sur le mystère de l'or dans le sein de la Terre pour le suivre jusque dans le microcosme humain. Son achèvement provoquera de la part de Jaldakî l'intervention du texte du célèbre « Dialogue de la reine Cléopâtre avec les Philosophes ses disciples ». C'est ce Dialogue qui donne alors tout son sens au prône prononcé par la Statue sacerdotale du Fils du Soleil. Jaldakî consacre à commenter ce Dialogue une cinquantaine de pages in folio (les Bâb VII et VIII du second tome de son Magnum Opus). Bien entendu il y aurait à comparer la version arabe du « Dialogue de Cléopâtre » telle que nous la transmet Jaldakî avec le texte grec qui nous est connu par ailleurs. Ce n'est pas une petite entreprise.